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J’ai été enchantée de faire la connaissance d’une talentueuse étudiante française en restauration et conservation du Patrimoine ; Ségolène Girard. Partageant ma vision de ce monde en de très nombreux points et tout autant dédiée à son travail, elle a accepté d’être membre de ce blog et d’écrire des articles ponctuels sur ses fascinants projets de restauration. Ses articles fourniront cependant un contraste intéressant avec mes méthodes de conservation, généralement préventives, puisque Ségolène s’attache davantage à la restauration.

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À PROPOS

Bonjour, je me prénomme Ségolène.

Issue d’une famille relativement traditionnelle, j’ai eu la chance de grandir parmi des objets anciens de toutes époques. Enfant, je ne comprenais pas bien pourquoi il était interdit de s’asseoir sur les fauteuils cabriolet brodés main à médaillon Louis XVI, ou pour quelle raison nous n’utilisions pas le splendide service d’apparat de cent pièces bordées de mauve et d’or datant du XIXème siècle. Évidemment il m’était alors bien difficile de faire la différence avec les objets achetés au centre commercial.

Aussi étrange que cela puisse paraître, même lorsque j’ai atteint l’âge adulte, le monde de la restauration ne m’est pas venu à l’esprit. Je savais depuis longtemps que je souhaitais travailler dans les arts, mais je n’avais pas encore d’idée bien définie, sinon que la créativité y aurait sa place. Je suis à vrai dire allée à un entretien avec ma future directrice après avoir trouvé une brochure des Écoles de Condé dans les affaires de ma mère, laquelle a étudié l’archéologie, et a été professeur d’histoire après un passage dans les ateliers de conservation du Louvre.

Aujourd’hui, ma décision est tout à fait justifiée, et se confirme un peu plus à chaque instant passé à étudier. Je me suis aperçue que de tous les métiers impliquant l’art, l’enseignement de la restauration à tendance à mettre de côté la créativité au profit des sciences, quand les deux disciplines sont intimements liées dans ce corps de métier. Loin de moi l’idée de considérer l’art supérieur au sciences bien qu’il soit plus de mon ressort. Mon projet est donc de renouer la créativité et les sciences qui ont été longtemps dissociées, tant dans le monde de la restauration que dans mon esprit, afin d’apporter une sensibilité due aux créateurs des objets avec lesquels je travaillerais. Et il s’agit bien de travailler avec ces objets, et non pas sur ces objets !

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